Journées des plantes de chantilly

Horloge Du 11 au 13 octobre 2024
10h à 18h
LocalisationParc du Château de Chantilly

Au Moyen Âge, en l’absence de médications sophistiquées, les simples — c’est-à-dire les plantes aromatiques et médicinales — faisaient partie de la vie quotidienne. Employées pour soigner petits et grands maux, mais aussi simplement pour parfumer la cuisine, leurs vertus étaient alors tenues pour irremplaçables. En quittant les champs pour les villes, nous avons d’un coup oublié la tanaisie et l’aurone, la marrube, la mandragore et la rue, nous rappelant tout juste qu’il existait du thym, du romarin ou du serpolet. Mais, avec la tendance « bio » qui rencontre aujourd’hui de plus en plus d’adeptes, les aromatiques connaissent un vif regain d’intérêt. C’est ce qu’a bien compris Laurent Bourgeois qui, sur les collines de la Drôme, en cultive, selon les principes de l’agriculture biologique, plus de 400 variétés. Un trésor de parfums, qu’il est urgent de redécouvrir. À noter qu’il est l’auteur de plusieurs ouvrages : « Remèdes et recettes à la menthe », « Les Plantes aromatiques de A à Z », « Les aromatiques au balcon », « Mes recettes de beauté », « Le Potager bio facile », « Remèdes et recettes au thym », « Le grand livre des plantes aromatiques » aux Éditions Rustica.

Ingénieur en agronomie, passionné par les conifères depuis sa prime jeunesse, Jean-Pierre Misson les collectionne et en a étudié, tout au long de sa carrière scientifique, les différents modes de reproduction. Dans son jardin, il a réuni environ un millier de variétés qu’il multiplie à présent lui-même par semis, bouturage, ou le plus souvent par greffage. Ses préférés? Les conifères nains, à croissance lente et de faible développement, qui conviennent très bien aux petits jardins ou aux rocailles, comme Taxus baccata argentea ‘Minor’, extrêmement rare. Mais aussi le Pinus leucodermis ‘Pygmy’; ou encore le Pinus sylvestris ‘Saint George’, un pin de rocaille ne dépassant pas 20 à 50 cm, très rare car difficiles à multiplier. Sa spécialité? Le greffage sur tige de variétés rarement disponibles sous cette forme: Juniperus procumbens ‘Nana’ ou Picea abies ‘Acrocona Pusch’. Notre pépiniériste chercheur propose aussi 85 cultivars de Gingko biloba, des nains, des panachés, ceux qui présentent une jolie coloration à l’automne, d’autres encore qui sont cultivés pour la beauté de leurs fruits sans compter ceux greffés sur tige ou recherchés pour leur port fastigié ou pleureur.

Avec son réseau de 47000 membres, l’association Jardinot, créée en 1942 a pour but de transmettre par le jardinage le goût de la nature, le respect de l’environnement, le sens de l’amitié et de la solidarité. Elle gère aussi une soixantaine de centres de jardins familiaux dans toute la France dont les parcelles sont mises à la disposition des adhérents. Cultivant ensemble ces lopins, ces derniers bénéficient également d’animations conduites par des bénévoles les initiant par exemple aux méthodes de jardinage raisonné. Objectif : améliorer les pratiques horticoles des jardiniers pour réduire les impacts négatifs sur l’environnement. Une charte sert d’ailleurs de « bible » à l’association et lui permet, à l’aune de ces préceptes, d’accorder des certifications à des jardins extérieurs s’associant à la démarche pour reconnaître leurs efforts vis-à-vis de la nature. Sur le même principe, Jardinot dispense formations et conseils aux personnes intéressées par l’apiculture.

Des couleurs en la matière est une entreprise de décoration d’intérieur et de jardin, à destination des particuliers, des paysagistes et des collectivités locales. Pour les jardins et les terrasses, Aurélien Lemire conçoit soit des pièces uniques, soit des pièces en série limitée, bancs, tables, consoles de jardin… Il travaille exclusivement un béton fibré à ultra hautes performances (BFUHP), teinté dans la masse avec des pigments. D’une résistance et d’une pérennité exceptionnelle, ce béton nouvelle génération permet de réaliser des pièces aux lignes épurées, élégantes et d’une grande finesse. Il se distingue par sa douceur, sa pureté et sa minéralité, en rupture avec l’image du béton vu comme un matériau massif et froid. Insensible au UV et d’une porosité quasi nulle, il est non gélif et facile d’entretien.

 

Franck Poly a quitté le CNRS pour un autre terrain de recherche: celui de la fascinante biodiversité des plantes succulentes dont la résistance et la palette colorée des feuillages le fascinent depuis toujours. Pour cette reconversion, il a étoffé sa collection personnelle de Sempervivum, de Sedum, de Delosperma et d’Opuntia avec celle du pépiniériste spécialisé François Gouin, qui cesse son activité. Des variétés exotiques telles que des Delosperma d’Afrique du Sud, dont les coussins fleuris tapissent les rocailles du printemps jusqu’aux premières gelées, pourront ainsi rehausser le décor des toitures végétalisées qu’il projette de réaliser. A noter que ce scientifique réalisera, sur son stand, des extractions d’ADN de plantes, un processus d’une dizaine de minutes, à la portée de tous les curieux.

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